Les copropriétés, espaces de vie partagés, sont soumises à des règles spécifiques visant à concilier les intérêts de chacun. L'organisation d'interventions, qu'elles soient d'amélioration, de rénovation ou de maintenance, représente souvent un point de tension. Il est crucial de comprendre les règles concernant les plages horaires, les responsabilités en cas de sinistres et le rôle de l'assurance pour éviter les conflits et assurer une gestion sereine de la copropriété.

Nous allons explorer les différentes sources de réglementation, les obligations des copropriétaires et des entreprises, ainsi que les garanties offertes par les assurances. L’objectif est de vous donner les clés pour appréhender au mieux ces situations et faire valoir vos droits.

Réglementation des horaires des travaux en copropriété

La question des plages horaires des interventions est souvent source de litiges en copropriété. Contrairement à une idée répandue, il n'existe pas de loi nationale uniforme qui encadre précisément ces plages horaires. La réalité est plus complexe et dépend d'une cascade de réglementations locales et spécifiques.

Absence de loi nationale unique : mythes et réalités

L'absence d'une loi nationale unique est une source de confusion pour de nombreux copropriétaires. En réalité, la réglementation des plages horaires des interventions est principalement locale et dépend de plusieurs sources. Il est important de se défaire de l'idée qu'une loi unique et universelle régit ces questions, car la situation est bien plus nuancée.

Sources des réglementations : cascade de responsabilités

Les plages horaires des interventions en copropriété sont régies par une combinaison de textes, allant du règlement de copropriété aux arrêtés municipaux, en passant par la jurisprudence. Chaque source a son importance et doit être prise en compte pour éviter les conflits.

  • Règlements de copropriété : Ce document fondamental fixe les règles de vie de l'immeuble, y compris les horaires autorisés pour les interventions.
  • Arrêtés municipaux et préfectoraux : Ces textes réglementent les nuisances sonores et visent à préserver la tranquillité publique.
  • Jurisprudence : Les décisions de justice viennent préciser et interpréter les règles en cas de litige.

Règlements de copropriété

Le règlement de copropriété est le texte de référence en matière d'interventions. Il est impératif de le consulter attentivement pour connaître les clauses relatives aux plages horaires, aux types d'interventions autorisés, et aux éventuelles restrictions. Par exemple, certains règlements peuvent interdire les interventions bruyantes le week-end ou pendant les heures de repas. Le non-respect du règlement peut entraîner des sanctions, allant de la mise en demeure à des actions en justice.

Il est crucial de se rappeler que ces documents sont contractuels et obligent tous les copropriétaires. Une clause typique concernant les plages horaires peut indiquer que les interventions bruyantes sont autorisées du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 19h. Ignorer ces règles peut engendrer des conflits et des amendes, soulignant l'importance d'une lecture attentive et d'un respect scrupuleux du règlement.

Arrêtés municipaux et préfectoraux

Les arrêtés municipaux et préfectoraux viennent compléter le règlement de copropriété en encadrant les nuisances sonores et la tranquillité publique. Ces textes fixent des règles générales, souvent plus contraignantes que celles du règlement de copropriété. Par exemple, ils peuvent interdire les interventions bruyantes le dimanche ou pendant la nuit. Dans les zones sensibles, comme à proximité des hôpitaux ou des écoles, les règles peuvent être encore plus strictes. Pour se renseigner sur les arrêtés en vigueur, il convient de contacter la mairie ou la préfecture.

Ces arrêtés visent à protéger les citoyens contre les nuisances excessives. Le niveau sonore autorisé est souvent exprimé en décibels (dB). Par exemple, un arrêté peut interdire les interventions qui dépassent 70 dB de 8h à 20h et 45 dB la nuit. Le non-respect de ces seuils peut entraîner des sanctions administratives et pénales. Il est donc essentiel de se conformer aux règles locales pour éviter les problèmes.

Jurisprudence

La jurisprudence joue un rôle important dans l'interprétation des règles relatives aux plages horaires des interventions. Les tribunaux sont souvent saisis de litiges liés aux nuisances sonores et à la notion de "trouble anormal de voisinage". L'appréciation des nuisances est subjective et dépend des circonstances de chaque affaire. Par exemple, un tribunal peut considérer que des interventions bruyantes réalisées pendant une courte période ne constituent pas un trouble anormal de voisinage, tandis que des interventions similaires réalisées de manière répétée et prolongée peuvent être sanctionnées. Il est donc important de se référer à la jurisprudence pour connaître les critères pris en compte par les juges.

Par exemple, dans un arrêt du Conseil d'État (CE, 9 juillet 2003, n° 249155), il a été jugé qu'un trouble anormal de voisinage peut être caractérisé même en respectant les horaires réglementaires, si les nuisances sont particulièrement importantes et répétées.

Bonnes pratiques et communication : clés de la sérénité

Au-delà des règles strictes, la communication et le respect mutuel sont essentiels pour minimiser les conflits liés aux interventions. Une bonne information préalable, une négociation ouverte et une déclaration d'interventions en mairie peuvent grandement faciliter les choses.

  • Informer les copropriétaires et les locataires avant le début des interventions.
  • Négocier et rechercher des compromis pour minimiser les nuisances.
  • Déclarer les interventions en mairie, si nécessaire.

Information préalable

Informer les copropriétaires et les locataires avant le début des interventions est une obligation légale et une marque de respect. Cette information doit être claire, précise et complète, et doit notamment indiquer la nature des interventions, leur durée prévisionnelle, les plages horaires prévues, et les éventuelles nuisances attendues. Les moyens de communication peuvent varier : affichage dans les parties communes, courriers, réunions d'information. Une information transparente et honnête permet d'anticiper les réactions et de désamorcer les tensions.

Négociation et concertation

Encourager le dialogue entre les parties (copropriétaire réalisant les interventions, syndic, voisins) est essentiel pour trouver des compromis et minimiser les nuisances. Il est souvent possible d'aménager les plages horaires, d'utiliser du matériel moins bruyant, ou de réaliser certaines tâches pendant les heures creuses. La négociation et la concertation permettent de créer un climat de confiance et de trouver des solutions adaptées à chaque situation. Ces échanges doivent être constructifs et ouverts à la discussion, car ils permettent de prendre en compte les préoccupations de chacun et de trouver des solutions mutuellement acceptables.

Déclaration d'interventions en mairie

Rappel des obligations déclaratives selon la nature des interventions. Certains travaux nécessitent une déclaration préalable en mairie, voire un permis de construire. Il est important de se renseigner auprès des services de l'urbanisme pour connaître les obligations applicables à chaque type d'interventions. La déclaration d'interventions permet à la mairie de vérifier la conformité des interventions avec les règles d'urbanisme et de s'assurer qu'elles ne portent pas atteinte à l'environnement ou au patrimoine architectural. Le non-respect des obligations déclaratives peut entraîner des sanctions administratives et pénales.

Responsabilités et obligations en cas de dommages causés par les travaux

Les interventions en copropriété peuvent malheureusement causer des sinistres, qu'ils soient matériels, immatériels ou corporels. Il est essentiel d'identifier les responsables et de connaître les obligations de chacun pour une gestion efficace des sinistres.

Identification des responsables : une chaîne complexe

La responsabilité des sinistres causés par les interventions peut incomber à différents acteurs : le copropriétaire réalisant les interventions, l'entreprise, le syndic, ou encore le maître d'œuvre. Il est important de déterminer précisément le rôle de chacun pour identifier le responsable et engager les actions nécessaires.

  • Le copropriétaire réalisant les interventions
  • L'entreprise d'interventions
  • Le syndic de copropriété
  • Le maître d'œuvre

Le copropriétaire réalisant les travaux

Le copropriétaire réalisant les interventions est responsable de plein droit des sinistres causés par son fait. Il est donc important qu'il souscrive une assurance "Responsabilité Civile" pour couvrir les éventuels sinistres. Cette assurance permet de prendre en charge les frais de réparation des sinistres causés aux tiers, qu'il s'agisse de copropriétaires, de locataires, ou de personnes extérieures à l'immeuble.

La responsabilité du copropriétaire peut être engagée même en l'absence de faute, du fait des troubles qu'il cause à ses voisins. Il est donc impératif de prendre toutes les précautions nécessaires pour minimiser les risques et de souscrire une assurance adaptée à la nature des interventions réalisés.

L'entreprise d'interventions

L'entreprise d'interventions est également responsable des sinistres causés par son fait. Elle est soumise à différentes responsabilités : la responsabilité décennale, qui couvre les malfaçons affectant la solidité de l'ouvrage pendant 10 ans ; la responsabilité biennale, qui couvre les défauts des éléments d'équipement pendant 2 ans ; et la responsabilité contractuelle, qui couvre les sinistres résultant d'un manquement à ses obligations contractuelles. L'entreprise a également l'obligation d'être assurée pour couvrir ces différentes responsabilités.

La responsabilité décennale est particulièrement importante, car elle protège les copropriétaires contre les malfaçons graves qui compromettent la solidité de l'immeuble ou le rendent impropre à sa destination. Cette garantie permet de faire réparer les sinistres sans avoir à prouver la faute de l'entreprise.

Le syndic de copropriété

Le syndic de copropriété peut également être tenu responsable en cas de manquement à son devoir de conseil et de surveillance. Par exemple, s'il ne vérifie pas que l'entreprise d'interventions est bien assurée, ou s'il ne prend pas les mesures nécessaires pour prévenir les sinistres. La responsabilité du syndic est indirecte, mais elle peut être engagée si son inaction ou sa négligence a contribué à la survenue des sinistres. Le syndic doit donc faire preuve de vigilance et de professionnalisme dans la gestion des interventions.

Le syndic a notamment l'obligation de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle pour couvrir sa propre responsabilité en cas de faute ou de négligence (Article 18 de la loi du 10 juillet 1965).

Le maître d'œuvre

Le maître d'œuvre, s'il est désigné, est responsable en cas de malfaçons ou de défaut de conception. Il est tenu de concevoir et de superviser les interventions de manière à garantir leur conformité aux règles de l'art et aux normes de sécurité. Sa responsabilité peut être engagée en cas de malfaçons qui affectent la solidité de l'ouvrage ou le rendent impropre à sa destination. La profession recommande d'être assuré en responsabilité civile professionnelle.

Types de dommages pouvant être causés par les travaux : un inventaire précis

Les interventions en copropriété peuvent causer différents types de sinistres, allant des sinistres matériels aux sinistres immatériels, en passant par les sinistres corporels. Il est important de connaître ces différents types de sinistres pour évaluer leur importance et engager les actions nécessaires.

  • Sinistres matériels
  • Sinistres immatériels
  • Sinistres corporels

Dommages matériels

Les sinistres matériels sont les plus fréquents. Il peut s'agir de fissures, d'infiltrations, de dégâts des eaux, de détérioration des parties communes, etc. Il est important de constater rapidement ces sinistres et de réaliser un constat amiable ou un constat d'huissier pour prouver leur existence et leur étendue. Ce constat servira de base pour l'évaluation des sinistres et l'indemnisation.

Par exemple, des interventions de rénovation d'une salle de bain peuvent causer des infiltrations chez le voisin du dessous. Dans ce cas, il est important de constater rapidement les dégâts et de faire réaliser un constat amiable ou un constat d'huissier pour prouver l'origine des infiltrations et l'étendue des sinistres.

Dommages immatériels

Les sinistres immatériels sont plus difficiles à évaluer et à indemniser. Il peut s'agir de perte de jouissance, de trouble de voisinage, de préjudice esthétique, etc. L'indemnisation de ces sinistres dépend de l'appréciation du juge et des circonstances de chaque affaire. Il est souvent nécessaire de faire appel à un avocat pour défendre ses droits et obtenir une indemnisation juste.

Un tableau récapitulatif des types de préjudices indemnisables permet de comprendre la complexité de la situation :

Type de Préjudice Exemple Difficulté d'Évaluation
Matériel Fissures, dégâts des eaux Relativement facile
Immatériel Perte de jouissance, trouble de voisinage Difficile, nécessite une expertise
Corporel Blessures, accidents du travail Complexe, nécessite une évaluation médicale

Dommages corporels

Les sinistres corporels sont les plus graves. Il peut s'agir de blessures, d'accidents du travail, etc. Le rôle de la Sécurité Sociale et des assurances complémentaires est essentiel pour prendre en charge les frais médicaux et indemniser les victimes. Il est important de déclarer rapidement l'accident à la Sécurité Sociale et à son assurance pour bénéficier des prestations et des indemnités auxquelles on a droit.

Constat et déclaration des dommages : la procédure à suivre pas à pas

Une procédure rigoureuse est essentielle pour assurer le traitement adéquat des sinistres causés par les interventions en copropriété. La rapidité et la précision du constat et de la déclaration sont des facteurs déterminants pour l'indemnisation.

Il est crucial de suivre une procédure rigoureuse pour constater et déclarer les sinistres causés par les interventions. Cette procédure comprend la constatation des sinistres, la déclaration à l'assurance, et l'information du syndic de copropriété.

  • Constatation des sinistres
  • Déclaration à l'assurance
  • Information du syndic de copropriété

Constatation des dommages

La constatation des sinistres doit être la plus précise possible. Il est important de réaliser des photos et des vidéos, de recueillir les témoignages des voisins, et de réaliser un constat amiable ou un constat d'huissier. Le constat d'huissier est particulièrement recommandé, car il a une valeur juridique probante. Il permet de prouver l'existence des sinistres, leur étendue, et leur origine. La réalisation d'un constat par un professionnel, tel qu'un huissier, permet d'éviter les contestations ultérieures et de faciliter l'indemnisation.

Déclaration à l'assurance

La déclaration à l'assurance doit être effectuée dans les délais prescrits par le contrat d'assurance, généralement dans les 5 jours ouvrés suivant la constatation des sinistres. Il est important de fournir tous les documents nécessaires, tels que le constat amiable ou le constat d'huissier, les photos, les témoignages, et les factures des réparations. Il est également important de conserver une copie de la déclaration et de l'accusé de réception de l'assurance.

Information du syndic de copropriété

Il est obligatoire d'informer le syndic de copropriété en cas de sinistres affectant les parties communes. Le syndic est responsable de la gestion des parties communes et doit prendre les mesures nécessaires pour faire réparer les sinistres. Il peut également être amené à engager la responsabilité des entreprises ou des copropriétaires responsables des sinistres. L'information du syndic permet de garantir la bonne gestion des sinistres et de préserver les intérêts de la copropriété.

Le rôle de l'assurance dans la couverture des dommages

L'assurance joue un rôle crucial dans la couverture des sinistres causés par les interventions en copropriété. Il est important de connaître les différentes assurances impliquées, les garanties offertes, et les exclusions de garantie pour être bien protégé en cas de sinistre.

Les différentes assurances impliquées : un écosystème complexe

Plusieurs types d'assurances peuvent être impliqués dans la couverture des sinistres causés par les interventions en copropriété, créant un écosystème complexe qu'il est essentiel de comprendre pour une protection optimale.

  • Assurance de la copropriété (assurance multirisque immeuble)
  • Assurance Responsabilité Civile du copropriétaire
  • Assurance Décennale de l'entreprise
  • Assurance Dommage-Ouvrage

Assurance de la copropriété (assurance multirisque immeuble)

L'assurance de la copropriété, également appelée assurance multirisque immeuble, couvre les parties communes et les parties privatives en cas de sinistre relevant de la responsabilité de la copropriété. Elle prend en charge les sinistres causés par les incendies, les dégâts des eaux, les catastrophes naturelles, etc. Il est important de vérifier attentivement les garanties et les exclusions de garantie pour s'assurer d'une couverture adéquate.

Assurance responsabilité civile du copropriétaire

L'assurance Responsabilité Civile du copropriétaire couvre les sinistres causés aux tiers par le copropriétaire ou ses prestataires. Elle est essentielle pour se protéger contre les éventuelles conséquences financières des sinistres causés par les interventions. Il est important de souscrire une assurance adaptée à la nature des interventions réalisés. Une simple assurance habitation peut ne pas suffire à couvrir les risques liés aux interventions importants.

Assurance Ce qu'elle couvre Qui est couvert ?
Multirisque Immeuble Parties communes et privatives (sinistres relevant de la copropriété) La copropriété
Responsabilité Civile Sinistres causés aux tiers par le copropriétaire ou ses prestataires Le copropriétaire
Décennale Malfaçons affectant la solidité de l'ouvrage pendant 10 ans L'entreprise
Dommage-Ouvrage Malfaçons couvertes par la garantie décennale (indemnisation rapide) Le maître d'ouvrage

Assurance décennale de l'entreprise

L'assurance Décennale de l'entreprise couvre les malfaçons affectant la solidité de l'ouvrage ou le rendant impropre à sa destination pendant 10 ans. Elle est obligatoire pour toutes les entreprises du bâtiment. Cette assurance permet de faire réparer les sinistres sans avoir à prouver la faute de l'entreprise. Elle est essentielle pour protéger les copropriétaires contre les risques liés aux interventions importants.

Assurance Dommage-Ouvrage

L'assurance Dommage-Ouvrage est souscrite par le maître d'ouvrage (souvent le copropriétaire) pour se prémunir contre les malfaçons couvertes par la garantie décennale. Elle permet une indemnisation rapide sans recherche de responsabilité. Cette assurance est facultative, mais elle est fortement recommandée pour se protéger contre les risques liés aux interventions importants. Elle permet d'obtenir une indemnisation rapide et de faire réparer les sinistres sans avoir à attendre la fin d'une longue procédure judiciaire.

Les travaux urgents : une exception aux règles ?

Dans certaines situations, des interventions urgentes peuvent être nécessaires pour assurer la sécurité des occupants ou la sauvegarde de l'immeuble (par exemple, une fuite d'eau importante, une panne de chauffage en plein hiver). Dans ce cas, il est possible de déroger aux règles relatives aux plages horaires, à condition de justifier l'urgence de la situation et d'informer les copropriétaires dans les meilleurs délais.

Analyse des garanties et des exclusions : un démêlage crucial

L'examen attentif des garanties et des exclusions des contrats d'assurance est une étape cruciale pour comprendre l'étendue de la couverture et éviter les mauvaises surprises en cas de sinistre.

  • Franchise
  • Plafonds de garantie
  • Exclusions
  • Délais de prescription

Franchise

La franchise est le montant restant à la charge de l'assuré en cas de sinistre. Il est important de connaître le montant de la franchise pour évaluer le coût réel de l'assurance. Une franchise élevée peut réduire le coût de l'assurance, mais elle peut également rendre l'indemnisation moins intéressante en cas de sinistre. Il est donc important de trouver un équilibre entre le coût de l'assurance et le montant de la franchise.

Plafonds de garantie

Les plafonds de garantie sont les montants maximaux d'indemnisation prévus par le contrat d'assurance. Il est important de vérifier que les plafonds de garantie sont suffisants pour couvrir les éventuels sinistres. Par exemple, si le plafond de garantie pour les dégâts des eaux est trop faible, il peut ne pas suffire à couvrir les frais de réparation en cas d'inondation importante.

Exclusions

Les exclusions sont les événements non couverts par l'assurance. Il est important de lire attentivement les exclusions de garantie pour connaître les risques non couverts. Par exemple, certains contrats d'assurance peuvent exclure les sinistres causés par un défaut d'entretien ou par des interventions réalisées sans autorisation. Il est donc important de respecter les obligations d'entretien et de déclaration des interventions pour bénéficier de la couverture de l'assurance.

Délais de prescription

Les délais de prescription sont les délais au-delà desquels il n'est plus possible d'agir en justice pour obtenir une indemnisation. Il est important de respecter ces délais pour ne pas perdre ses droits. Le délai de prescription pour les actions en responsabilité civile est généralement de 5 ans à compter de la date de la connaissance des sinistres (Article 2224 du Code civil).

Gestion des sinistres et indemnisation : un parcours semé d'embûches ?

La gestion des sinistres et l'indemnisation peuvent parfois s'avérer complexes, nécessitant une bonne connaissance des procédures et des droits pour parvenir à une résolution satisfaisante.

  • Déclaration du sinistre
  • Expertise
  • Indemnisation

Déclaration du sinistre

La déclaration du sinistre doit être effectuée dans les délais prescrits par le contrat d'assurance et en respectant les formalités requises. Il est important de fournir tous les documents nécessaires et de répondre aux questions de l'assurance. Une déclaration complète et précise permet de faciliter le traitement du dossier et d'accélérer l'indemnisation.

Expertise

L'expertise est réalisée par un expert désigné par l'assurance. L'expert est chargé d'évaluer les sinistres et de déterminer les causes du sinistre. Il est possible de recourir à un contre-expert si l'on conteste les conclusions de l'expert désigné par l'assurance. Le recours à un contre-expert permet de garantir une évaluation impartiale des sinistres et de défendre ses intérêts.

Indemnisation

L'indemnisation est versée selon les modalités prévues par le contrat d'assurance. Elle peut être versée directement à l'assuré, à l'entreprise d'interventions, ou à un tiers. Il est important de vérifier que le montant de l'indemnisation est conforme aux estimations des sinistres et de contester l'indemnisation si elle est insuffisante. Le recours à un avocat peut être nécessaire en cas de désaccord sur le montant de l'indemnisation.

Recours possibles en cas de litige :

En cas de litige avec le syndic, l'entreprise d'interventions ou l'assurance, plusieurs recours sont possibles : la médiation, la conciliation, ou l'action en justice. La médiation et la conciliation permettent de trouver une solution amiable au conflit. L'action en justice permet de faire valoir ses droits devant les tribunaux. Il est recommandé de se faire assister par un avocat pour défendre ses intérêts.

Cas pratiques et exemples concrets

L'examen de cas concrets et de scénarios de litiges fréquents permet de mieux comprendre les enjeux et les solutions possibles dans le cadre des interventions en copropriété.

Scénarios de litiges fréquents

Plusieurs types de litiges sont fréquemment rencontrés en matière d'interventions en copropriété : interventions réalisés en dehors des plages horaires autorisés, sinistres causés par des vibrations, infiltrations suite à des interventions d'étanchéité mal réalisés. Ces litiges peuvent entraîner des tensions importantes entre les copropriétaires et nécessitent une résolution rapide et efficace.

Par exemple, des interventions réalisés en dehors des plages horaires autorisés peuvent causer des nuisances sonores importantes et perturber la tranquillité des voisins. Des sinistres causés par des vibrations peuvent entraîner des fissures dans les murs et les plafonds. Des infiltrations suite à des interventions d'étanchéité mal réalisés peuvent causer des dégâts des eaux importants.

Solutions et recommandations

Pour prévenir ou résoudre les litiges liés aux interventions en copropriété, il est recommandé de mettre en place une charte de bonne conduite pour les interventions et de désigner un médiateur en cas de conflit. La charte de bonne conduite permet de définir les règles à respecter pendant les interventions et de sensibiliser les entreprises aux nuisances potentielles. La désignation d'un médiateur permet de faciliter le dialogue entre les parties et de trouver des solutions amiables aux conflits. La mise en place d'une communication transparente et la recherche de compromis sont essentielles pour garantir la bonne entente entre les copropriétaires.

Témoignages de copropriétaires et de professionnels

Les témoignages de copropriétaires et de professionnels permettent d'illustrer les difficultés rencontrées et les bonnes pratiques à adopter en matière d'interventions en copropriété. Ces témoignages peuvent apporter un éclairage concret sur les enjeux et les solutions à mettre en œuvre. L'écoute des expériences des autres permet d'apprendre de leurs erreurs et de s'inspirer de leurs succès.

En conclusion : copropriété, horaires, travaux et assurance, les points clés

Naviguer dans le monde des interventions en copropriété, des plages horaires à respecter aux assurances à considérer, peut sembler complexe. Cependant, une bonne compréhension des règles, des responsabilités et des recours possibles permet d'éviter les conflits et de garantir une gestion sereine de la copropriété. Le respect des règles, la communication et la transparence sont essentiels pour garantir la bonne entente entre les copropriétaires et la bonne exécution des interventions.

L'avenir de la gestion des interventions en copropriété pourrait être marqué par l'utilisation de nouvelles technologies pour minimiser les nuisances et faciliter la communication. Des applications mobiles pourraient permettre aux copropriétaires de suivre l'avancement des interventions en temps réel, de signaler les problèmes et de communiquer avec les entreprises. L'utilisation de matériaux moins bruyants et de techniques de construction innovantes pourrait également contribuer à réduire les nuisances sonores. L'évolution de la législation et de la jurisprudence en matière de copropriété et d'assurance continuera également à façonner la gestion des interventions en copropriété. Il est donc important de rester vigilant et de se tenir informé des évolutions du cadre juridique et des pratiques professionnelles.

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